Même si mon roman de SF,
le Mantra Originel, avait été terminé en 2015 après une année de
rédaction, sa conception remontait à beaucoup plus loin. J'avais
l'idée d'une telle œuvre depuis mes premières années de lecture.
Même si j'ai toujours été féru de fantasy, j'avais adoré le
cycle de Tschaï de Jack Vance – qui est certes plutôt un
planet-opera – et la trilogie des Guerriers du Silence de Pierre
Bordage. J'ai poursuivi ma passion pour le space-opera en lisant les
anciens FNA des années soixante-dix (ceux de Pierre Barbet ou de Jan
de Fast, en particulier le cycle du Dr Alan) tout en découvrant les
Rivière Blanche avec d'excellentes œuvres comme Ultima d'Alain le
Bussy, la Guerre des Chiffonneurs de Thomas Géha, le Chant des
Psychomorphes de Laurent Whale ou Agent des Ordres d'Antoine Robert.
Bref, écrire un space-opera me titillait de plus en plus.
L'élément déclencheur
eut lieu lors de mon travail sur mes écrits de fantasy. Dans
celui-ci, bien qu'il soit un monde magique, mythique, une évolution
historique avait lieu, avec un développement technologique important
au fil des siècles. Pourquoi, dans ce cas-là, ne pas imaginer des
hommes de ce monde magique partir à la conquête des cieux ? Cette
idée de space-fantasy me fascinait de plus en plus. Enfin, l'envie
de mêler un épisode de l'Histoire romaine à des aventures
cosmiques et futuristes trottait dans ma tête, car tout bon
space-opera doit faire référence à l'Histoire antique, n'est-ce
pas ? C'est ainsi que j'ai imaginé la rivalité mortelle entre les
grands hommes de la Diète interstellaire gouvernant la galaxie, Sid
Hogn et Adar Jool, qui est une référence à la terrible guerre
entre Octave-Auguste et Marc-Antoine dans les dernières années de
la République. Ne comptez pas sur moi pour vous dire qui est l'un,
qui est l'autre... Quant à Serro Warfin, le héros du livre, il est
une référence évidente au mythique Han Solo. Comment ne pas être
fan d'un contrebandier de l'espace, ironique, sans foi ni loi, du
moins en apparence... ? Je décidai d'en faire le personnage
récurrent de mon univers de space-fantasy.
Après cela, je n'avais
plus qu'à me lancer comme on dit. Paradoxalement, j'ai trouvé un
éditeur plus rapidement que je ne l'aurai cru. Rivière Blanche
avait trouvé mon projet intéressant, mais leur planning de parution
était complet pour 2016. Dans le même temps, Fabien Lyraud, avec
qui je partageais une même passion pour la space-fantasy et qui
avait publié la première nouvelle de Serro Warfin dans son blogzine
Chroniques Stellaires, montait sa propre structure, Pulp Factory,
maison d'édition donnant la part belle à la SF d'aventures
d'aujourd'hui. Je m'empressai de lui envoyer mon manuscrit... Le
résultat est à présent sur les étals des bonnes libraires de
l'imaginaire au prix modique de 12,50 euros, avec en prime une
magnifique couverture.