mercredi 10 mai 2017

La genèse du Mantra Originel par Franck Cassilis

Même si mon roman de SF, le Mantra Originel, avait été terminé en 2015 après une année de rédaction, sa conception remontait à beaucoup plus loin. J'avais l'idée d'une telle œuvre depuis mes premières années de lecture. Même si j'ai toujours été féru de fantasy, j'avais adoré le cycle de Tschaï de Jack Vance – qui est certes plutôt un planet-opera – et la trilogie des Guerriers du Silence de Pierre Bordage. J'ai poursuivi ma passion pour le space-opera en lisant les anciens FNA des années soixante-dix (ceux de Pierre Barbet ou de Jan de Fast, en particulier le cycle du Dr Alan) tout en découvrant les Rivière Blanche avec d'excellentes œuvres comme Ultima d'Alain le Bussy, la Guerre des Chiffonneurs de Thomas Géha, le Chant des Psychomorphes de Laurent Whale ou Agent des Ordres d'Antoine Robert. Bref, écrire un space-opera me titillait de plus en plus.
L'élément déclencheur eut lieu lors de mon travail sur mes écrits de fantasy. Dans celui-ci, bien qu'il soit un monde magique, mythique, une évolution historique avait lieu, avec un développement technologique important au fil des siècles. Pourquoi, dans ce cas-là, ne pas imaginer des hommes de ce monde magique partir à la conquête des cieux ? Cette idée de space-fantasy me fascinait de plus en plus. Enfin, l'envie de mêler un épisode de l'Histoire romaine à des aventures cosmiques et futuristes trottait dans ma tête, car tout bon space-opera doit faire référence à l'Histoire antique, n'est-ce pas ? C'est ainsi que j'ai imaginé la rivalité mortelle entre les grands hommes de la Diète interstellaire gouvernant la galaxie, Sid Hogn et Adar Jool, qui est une référence à la terrible guerre entre Octave-Auguste et Marc-Antoine dans les dernières années de la République. Ne comptez pas sur moi pour vous dire qui est l'un, qui est l'autre... Quant à Serro Warfin, le héros du livre, il est une référence évidente au mythique Han Solo. Comment ne pas être fan d'un contrebandier de l'espace, ironique, sans foi ni loi, du moins en apparence... ? Je décidai d'en faire le personnage récurrent de mon univers de space-fantasy.

 Après cela, je n'avais plus qu'à me lancer comme on dit. Paradoxalement, j'ai trouvé un éditeur plus rapidement que je ne l'aurai cru. Rivière Blanche avait trouvé mon projet intéressant, mais leur planning de parution était complet pour 2016. Dans le même temps, Fabien Lyraud, avec qui je partageais une même passion pour la space-fantasy et qui avait publié la première nouvelle de Serro Warfin dans son blogzine Chroniques Stellaires, montait sa propre structure, Pulp Factory, maison d'édition donnant la part belle à la SF d'aventures d'aujourd'hui. Je m'empressai de lui envoyer mon manuscrit... Le résultat est à présent sur les étals des bonnes libraires de l'imaginaire au prix modique de 12,50 euros, avec en prime une magnifique couverture.